Page:Horace - Art Poétique en juxtalinéaire, 1900.djvu/40

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30 ARS POETICA. Ne, quicumque deus, quicumque adhibebilur héros, | fîegali conspectus in auro nuper et oslro, ’ Migret in obscuras humili sermone tabernas , i Aut, dum vital humum , nubes et inania captet. 230^ Effutire levés indigna tragœdia versus, Ut festis matrona moveri jussa diebus, Intererit Satyris paulurn pudibunda protervis. Non ego inornata et dominantia nomina solum | Verbaque, Pisones, Satyrorum scriptor, amabo ; 23 ?< Nec sic enitar tragico diiïerre colori , i Ut nihil intersit Davusne loquatur, et audax i Pythias, emunclo lucrata Simone talenluni, ’ An custos famulusque Dei Silenus alumni. Ex noto fictum carmen sequar, ut sibi quivis 540j Speret idem, sudet multum, fruslraque laboret, Ausus idem : tantum séries juncturaque pollet ! soient comiques, et non pas burlesques. Il ne faut pas que vos Dieux’ et vos héros , quand on vient de les voir, tout brillants d’or et se pava- nant sous la pourpre des rois , descendent à l’ignoble langage des] tavernes enfumées ; ou que, par crainte de la terre, ils aillent se] {«rdre dans le& nues. La tragédie ne doit jamais tomber dans le bouf-1 fon : coiiuDe la grande dame obligée de danser en public, un jour dé ! fcte, elle ne se montrera qu’avec une pudique rougeur au milieu ; des Satyres effrontés. < Pour moi, jeunes Pisons, je n’.iffecterais, dans un drame Satyrique,| ni un style sans élégance , ni un dialogue trivial. Je no viserais pas.j non plus au ton de la tragédie ; mais je n’aurais garde de confondre ’ les facéties d’un Davc, ou de ceite frii)onne de Pythias, escroquant lesi

  • cus du bonhomme Simon qu’elle enjôle, avec le langage de Silène, i
ardien fidèle, servitnur et nourricier de Bacchus. Je prendrais le Bujet J

de ma pièce <ians lo <lomainc commun. Chacun aurait l’ambition dVn ^ faire autant, d’abord ; et puis, après avoir sué sang et eau, on quit- ’ tcrait la partie : tant l’ordre et l’harmonie ont <le valeur <lanB un,