Page:Houdar de La Motte - Œuvres complètes, 1754, tome 9.djvu/269

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Vous le déchire à belles dents ;
Et le tigre après ce carnage,
Alla tomber plus loin sous les traits de mes gens.
Je m’avisai de trouver là l’image
De mes tyranniques penchans ;
Et je me rappellai cette vengeance sage,
Qui garde en ses trésors un salaire aux méchans.
Le bien ou le mal se moissonne,
Selon qu’on seme ou le mal ou le bien.
Cette réflexion fit naître en moins de rien
Tout le changement qui t’étonne.
Sans qu’il en voulût être instruit,
On l’avoit mille fois étourdi de ce thême ;
Mais la leçon porta son fruit,
Dès qu’il se la donna lui-même.