Page:Houdar de La Motte - Œuvres complètes, 1754, tome 9.djvu/321

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Ils ne valent tous rien, autant garçon que fille ;
L’une est une coquette, et l’autre un libertin.
Nul respect, nulle obéïssance ;
Nous nous tuons pour eux, point de reconnoissance.
Quand mourra-t-il ? Ils attendent l’instant ;
Et se trouvent alors débarassés d’autant.
Ces gens eussent mieux fait peut-être
De n’accuser que l’homme, et non point les états :
Il n’est bon valet ni bon maître,
Bon pere, ni bon fils ; mauvais dans tous les cas ;
Il suit la passion, l’intérêt, le caprice ;
Ne laisse à la raison aucune autorité :
Et semblable à lui-même en sa diversité,
C’est toûjours égale injustice.