Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/111

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Voilà mon mari, qui m’a promis de songer à vous.

Rosine leva les yeux ; le mari laissa tomber sa fourchette.

— Ciel ! murmura-t-elle toute pâle et toute bouleversée.

— Qu’avez-vous, Rosine ?

— Rien ! dit-elle en essayant de sourire. Je n’ai rien… j’avais oublié…

Elle sortit de la salle à manger, passa dans sa chambre, mit son chapeau et son mantelet, et, ouvrant une porte qui donnait dans l’antichambre, elle s’enfuit en toute hâte.

M. Bergeret n’était autre que M. Octave, renommé dans la rue de Bréda pour ses camellias et ses bracelets ; M. Octave, le don Juan de la coulisse, qui la veille avait quitté sa femme et ses enfants pour aller dîner à Saint-Germain en