Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/167

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hôtel, mais sans le lui dire, se cachant dans les flammes vives de son amour, craignant de se laisser voir quand elle sortait ou quand elle rentrait. Pour lui, beau coureur d’aventures, il ne la sentait pas si près de lui. Elle le regardait passer dans la rue, à demi masquée par son rideau. Plus d’une fois, le soir, il l’avait rencontrée dans l’escalier ; mais elle montait toujours voile baissé. Quel déchirement de cœur, quand elle le voyait avec sa maîtresse suspendue à son bras !

Elle s’étonnait de tant l’aimer, elle se demandait pourquoi.

Elle l’aimait parce qu’elle l’aimait ; toutes les philosophies de la terre n’auraient pu formuler une autre raison.