Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/186

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fois avec le doigté le plus caressant du monde.

Voici ce que Rosine entendit :

— Puisqu’elle est partie, je m’en vais.

— Puisqu’elle est partie, ne t’en va pas.

Et un éclat de rire.

Ce fut le dernier coup de poignard. Rosine ne s’évanouit plus. Elle redescendit, ou plutôt elle se laissa glisser à la rampe ; elle rentra à moitié morte, elle jeta un châle sur ses épaules et se mit à écrire.

Elle croyait qu’elle n’avait plus qu’un jour à vivre, et elle ne voulait pas mourir sans avoir fait son testament.

— Son testament ! direz-vous, c’est une ironie, puisqu’elle mourait de faim.

C’était le testament du cœur.