Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/70

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fille d’Opéra qui répétait son rôle de sylphide tout en fumant une cigarette.

— La plaisanterie passe les bornes, dit Georgine en entrant ; ma mère m’envoie une femme de chambre.

— On dirait une figure de Greuze, dit le jeune homme ; il ne lui manque guère qu’une cruche à casser. Votre mère est une femme d’esprit.

Rosine, rouge comme une cerise, voulut s’en aller ; Georgine la retint.

— Vous êtes une enfant ; vous ne savez donc pas rire ?

— Non, madame.

— Eh bien, rassurez-vous, nous pleurons souvent.

Georgine, qui n’était pas belle, aimait la beauté. Il lui sembla que la compagnie de Rosine lui porterait bonheur. Elle la conduisit dans son cabinet