Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/81

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trouver un homme qui l’aimera bravement — aujourd’hui et demain !

Elle courra toujours pour se fuir elle-même, parce que Dieu ne sera pas avec elle.


VI.

Et un jour elles se rencontreront, les deux sœurs. Et, en se voyant demi-nues, — Madeleine demi-nue pour l’amour, Jeanne demi-nue pour l’amour maternel, — la mère féconde dira à la femme stérile, comme la voix de l’Écriture :

« Tu n’as embrassé que le vent et tu n’as écrit ton nom que sur les flots. Cache, cache tes seins flétris : moi, je les montre avec fierté, car j’y vois encore les lèvres de mes onze enfants. »


Rosine se souvint de sa mère, pleura beaucoup et jura de vivre dans la vertu.