Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/92

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

anxiété ; on la fit attendre ; elle allait frapper une seconde fois, quand elle distingua un bruit de pas.

Presque au même instant Edmond La Roche, vêtu d’une longue robe de chambre à la chinoise, vint ouvrir en homme tout disposé à renvoyer la visite à des temps meilleurs.

— C’est moi, dit-elle naïvement.

Il ne reconnut pas la marchande de violettes sous sa brillante métamorphose.

Toute consternée par un pareil accueil, Rosine n’osait pas entrer.

— Je suppose, dit l’étudiant, que vous vous trompez de porte, il y en a tant ici ; permettez-moi de vous indiquer votre chemin.

— Mon chemin ? est-ce que je le sais moi-même ? Pardonnez-moi de venir pour si peu : voilà, monsieur, une pièce d’or que vous avez