Page:Houssaye - Souvenirs de jeunesse, 1830-1850.djvu/101

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— Voilà, sire, lui dis-je, la meilleure bibliothèque pour les historiens.

— C’est mon opinion, monsieur, toute l’histoire de France est là.

— Eh bien ! sire, on y trouve quelques belles pages sur vous signées Ingres, Delacroix, Horace Vernet, Ary Scheffer.

La figure du roi s’éclaira.

— Adieu, mon cher voisin, me dit-il.

Et il ajouta :

— Bien des choses à M. de Voltaire.

Et me donnant la main :

— Quand vous voudrez, nous continuerons cette leçon d’histoire.

— Sire, je serai trop heureux de retrouver un maître tel que vous.

Je m’en allai très content de n’avoir rien demandé à un si brave homme. Le soir, je dînais au Café de Paris avec Malitourne, Véron et Roqueplan. Véron qui savait tout, grâce à son journal, dit tout haut : « Les blonds sont des ambitieux. Houssaye va nous