Page:Houssaye - Souvenirs de jeunesse, 1830-1850.djvu/289

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Comme il demeurait intrépidement debout quand tout le monde était assis, l’impératrice alla gracieusement à lui : « Monsieur Auber, si vous refusez de vous asseoir, vous allez nous condamner à rester tous debout. »

— De grâce, dit Auber, que Votre Majesté ne me condamne pas à me rappeler mon âge. Devant vous, madame, je sens que j’ai toujours vingt ans.

Et Auber, l’œil vif encore, s’affirma debout en point d’admiration.

Que si on voulait savoir quelles étaient les belles spectatrices du temps des grands musiciens, je pourrais vous dire de beaux noms : la princesse de Ligne, la duchesse de Mouchy, la vicomtesse de Noailles, madame Pozzo di Borgo, madame de Lauriston, madame Thiers, mademoiselle Dosne, la duchesse de Valençay, madame de Coussy, madame de Girardin, la marquise Aguado, la comtesse Lehon, la princesse Bagration. De beaux noms, n’est-ce pas, mais surtout de belles figures !