Page:Huc - Le christianisme en Chine, en Tartarie et au Thibet, tome 2.djvu/56

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
CHAPITRE II.


I. Les missionnaires sont contraints d’abandonner Tchao-King. — Retour à Macao. — Nouvelles et infructueuses tentatives pour rentrer. — II. Le vice-roi rappelle les PP. Roger et Ricci à Tchao-King. — Concession d’un terrain pour construire une maison et une église. — Tours bouddhiques. — Pagodes. — Succès et espérances des missionnaires. — III. Érection d’une chapelle. – Préludes à la prédication de l’Évangile. — Moribond recueilli et baptisé. — Interprétation de la charité chrétienne par les lettrés. — Succès et persécution. — IV. Le P. Ricci s’applique aux sciences et aux lettres. — Singulière mappemonde dans le goût des Chinois. — Achèvement de l’église. — Tentatives d’une ambassade espagnole à Péking. — Deux nouveaux missionnaires dans l’intérieur. — Voyage du P. Roger à Han-Tcheou-Fou. — V. Les alchimistes chinois. — Fourberies du néophyte Martin. — Son jugement. — Nouvelle persécution. — Le calme renaît. — VI. Fête des Vieillards. — Mémoire contre les Européens. — Défense du P. Ricci. — Sa popularité. — Visite solennelle du commissaire impérial à la mission de Tchao-King.


I.


Un jour que les missionnaires s’entretenaient avec bonheur de l’avenir de la propagation de la foi en Chine, ils reçurent la visite d’un officier du premier tribunat de la ville. Ce messager, tout accablé de tristesse, leur annonça que le vice-roi venait d’être destitué et qu’il leur ordonnait d’abandonner aussitôt la ville, de peur que leur séjour à Tchao-King n’étant pas du goût de son successeur, sa disgrâce ne devînt par cela