La contrée d’ Amdo, située au sud du Koukou-Noor, est habitée par des Thibétains orientaux qui, comme les Tartares Mongols, mènent la vie pastorale et nomade. Ce pays est d’un aspect triste et sauvage. L’oeil ne découvre de tous côtés que des montagnes d’ocré rouge ou jaune, presque sans végétation, et sillonnées en tous sens par de profonds ravins. Cependant, au milieu de ce sol stérile et désolé, on rencontre quelquefois des vallées assez abondantes en pâturages, où les tribus nomades conduisent leurs troupeaux.
Au rapport des chroniques lamaïques, vers le milieu du quatorzième siècle de notre ère, un pasteur de la contrée d’Amdo, nommé Lombo-Moke, avait dressé sa tente noire au pied d’une montagne, tout près de l’ouverture d’un large ravin, au fond duquel serpentait, sur un lit ro-