Page:Huet - Étude sur les différentes écoles de violon.djvu/79

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

67

VIII.

ECOLE ALLEMANE.

PISENDEL, GRÜN, KONIESECK, BENDA, STAMITZ, L. MOZART, SPOHR.

Walther qui avait illustré l’école allemande au XVII° siècle, n'eût pas d'héritiers[1] de son talent au siècle suivant. Les deux écoles de violonistes allemands d’où sont sorties les autres eurent pour berceaux l’Italie et la Bohème.

Ouverture d’une école de violon à Dresde pour y enseigner les principes de Corelli.

En 1699, Pisendel, enfant de chœur de la chapelle du margrave d’Anspach, où Corelli était premier violon, devint élève du grand maître. Ayant fait de rapides progrès sous cette habile direction il fut engagé en 1702 comme violoniste de la chapelle. La persévérence de son travail intelligent lui valut bientôt un talent remarquable auquel il dût d’être attaché au service de la cour de Saxe en qualité de maître de concerts. Il ouvrit ensuite à Dresde une école de violon[2] où il transmit la tradilion de son maître, mais en la modifiant par le style un peu maniéré qui avait alors beaucoup de vogue à la cour de Dresde.

C’est dans cette école que se forma le talent de Jean Théophile Graun, frère du célèbre compositeur de ce nom et maître de concerts de Frédéric le Grand, roi de

  1. En Allemagne du moins ; car en Italie, Locatelli, élève de Corelli, Lolli, Fiorillo et surtout Paganini rcnouvelèrenl ses excentricités.
  2. Pisendel a laissé pour le violon quelques concertos dont un avait été composé pour la dédicace de la nouvelle église catholique de la cour de Dresde.