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86 ÉCOLE FRANÇAISE. — GAVINIES.

ses autres compositions instrumentales qui ont été publiées, on remarque :

  1. Sonates pour violon seul, op. 1 et 3, Paris, Troupinas, op. 6, PariS, Frey : op. 11, Paris, Sieber. Chacun de ces œuvres est composé de six sonates ;
  2. duos pour deux violons, op. 2 et 13, Paris. Sieber.

J . -B. Cartier a fait, en deux mots, l’éloge de Pugnani :
"IL FUT LE MAITRE DE VIOTTI."

XI
GAVINIÈS ET VIOTTI.

Chef de l’école française du violon.

L’art du maniement de l'archet, qu’on avait négligé en France jusqu’alors, pour ne s’occuper que de la main gauche, attira l’attention de Gaviniès, Pierre (né à Bordeaux le 26 mai 1726). On ignore le nom du maître qui dirigea ses études : il y a lieu de croire qu’il ne dut qu’à lui-même et aux occasions qu’il eut d’entendre quelques bons violonistes italiens, la rare habileté qui le distingua et qui fit de lui le chef de l’école française du violon. En 1741, il parut au concert spirituel et y excita le plus vif étonnement par les qualités précoces d’un talent qui alla toujours grandissant. Lorsque Gaviniès eut atteint la force de l'âge, les caractères de ce talent consistèrent en un mécanisme d’archet qui lui permettait de se jouer des plus grandes difficultés, en une justesse parfaite, en un