Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome I.djvu/352

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parents seront heureux de garder leur fille et leur gendre auprès d’eux ; leur logement s’y prête à merveille, et tu sentiras maintenant, cher papa, que vivant comme une seule famille et un seul ménage, 2 400 francs seront plus que suffisants pour l’entretien de tes enfants. Joins à cela, ce qui doit achever de lever toute difficulté, que cet arrangement pourra durer jusqu’à ce que mes revenus, accrus par l’extension de mon travail et la pension qui m’est promise si positivement au ministère de l’Intérieur, me permettent d’avoir ma maison et mon ménage. Tu vois, mon cher papa, combien toute inquiétude est désormais impossible, et je suis certain que tu seras aussi heureux que moi-même de la félicité que va m’apporter ta prochaine lettre.

Tu écriras sans doute aussi en même temps à l’excellent monsieur Foucher dont les favorables dispositions me sont connues et qui n’attend plus qu’un mot de toi. C’est une famille, mon cher papa, à laquelle tu t’applaudiras en tout temps d’avoir associé la tienne.

Adieu, mon cher et bon papa, j’espère que ta santé s’améliore toujours, m’en donner l’assurance dans ta prochaine lettre, ce sera ajouter un bonheur à la félicité que va te devoir

Ton fils tendre, respectueux et reconnaissant,
Victor.

Nous t’embrassons tous ici bien tendrement.

Les nouvelles recherches que je viens de faire relativement à la Société de Blois ont été infructueuses. Mande-moi tes intentions à cet égard[1].


À Monsieur le comte Jules de Rességuier, à Toulouse.
20 juillet 1822.

Vous devez bien m’en vouloir, cher ami, de n’avoir reçu que mon recueil[2], quand je vous promettais les vers ravissants de Michol, mais vous savez un peu comme est notre Alex. Soumet ; il fait d’admirable poésie et ne se doute pas que ses amis puissent en être avides. Maintenant il est à Passy et moi à Gentilly, il court sans cesse à cause des répétitions de sa Clytemnestre, la Muse seule sait où le trouver. Moi, je me lasse d’attendre pour vous écrire ces vers tant de fois promis, et je vous écris. Prenez donc cette lettre en patience, en attendant la prochaine qui vous apportera sans doute avec elle son absolution poétique. Votre ode charmante a vu le jour

  1. Collection Louis Barthou.
  2. Odes et Poésies diverses.