Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome I.djvu/433

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et Maurice, Nodier fournit le texte et reçoit 2 250 fr. ; Lamartine quatre méditations, 2 000 fr. ; Taylor huit dessins, 2 000 fr. ; moi quatre odes, 2 250 fr. Ladvocat est venu hier chez moi pour une 3e édition[1] que le graveur fait attendre ; quand je lui ai annoncé que l’Album de quatre voyageurs était vendu, il a été atterré.

Le petit journal de votre voyage nous fait grand plaisir. Vos observations sont pittoresques et piquantes. Vous seriez un excellent collaborateur d’Album romantique. Je n’ai plus de place que pour vous dire que maman, Adèle, Juju, Didine, Abel, M. et Mme Asseline, M. et Mme Deschamps, M. et Mme Nodier, et Paul que j’aurais dû nommer plus tôt et François et Biscarrat, vous aiment et parlent de vous et se portent bien ; embrassez pour nous notre oncle, nos tantes et toute la famille de Nantes. Mon Adèle vous embrasse bien tendrement et moi aussi.

Votre fils profondément dévoué,
Victor[2]


Monsieur le lieutenant-général comte Hugo, Blois.


Paris, 31 juillet 1825.
Cher papa,

Nous apprenons, pour la première fois avec regret, que tu vas bientôt venir à Paris ; c’est que nous en partons, et tu conviendras qu’il est dur d’en partir quand tu vas y arriver.

Notre excursion en Suisse s’exécute ; mardi, à 2 heures du matin, nous roulerons vers Fontainebleau. J’ai été horriblement souffrant toute la semaine d’un torticolis ; mais je suis mieux, et le voyage achèvera de me remettre.

Les libraires paient notre voyage et au delà. Ils me donnent 2 250 francs pour quatre méchantes odes : c’est bien payé. Je ne crois pas que Lamartine puisse être de la partie : il vient d’être nommé secrétaire d’ambassade à Florence. Nodier est des nôtres.

Je te remercie pour M. de La Rivière ; je lui ai écrit tes bonnes intentions ; j’aurais seulement désiré que tu pusses lui donner quelque chose avant le 1er janvier.

Nous avons vu M. Driollet. Il dit que l’affaire Lambert va bien[3]. Abel en dit autant.

  1. Des Odes.
  2. Bibliothèque Nationale.
  3. Le général Hugo était, à sa mort, l’un des administrateurs de la banque Lambert.