Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome II.djvu/216

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qui font sourire et rayonner le retour. Le temps me manque pour vous écrire vingt pages que j’ai dans le cœur ; je les mets dans un serrement de main. — Ex imo.

V.

Vous devez voir souvent Paul Meurice. — Demandez-lui donc s’il a reçu mon dernier envoi (assez gros paquet).

Vale et ama amantes[1].


À Paul Meurice[2].


Marine-Terrace, 4 mai [1855].

Avez-vous reçu, cher poëte, il y a environ quinze jours, une grosse lettre de moi contenant le speech dont je vous envoie la réimpression en épreuve et vous disant que ce que vous vouliez bien désirer pour votre frère serait fait[3]. Votre lettre à Auguste que je viens de lire nous laisse dans le doute à cet égard. Il est vrai qu’elle n’est pas datée (seul défaut que vous ayez. Ne pas dater vos lettres.) Répondez-moi vite. J’ai peur que nos adresses ne soient connues de la police de ce monsieur. Je vous envoie ce mot par Bruxelles et par Dumas ; confiez votre réponse au jeune Allix[4] qui me la fera passer. Je vois que vous êtes en grand enfantement, et moi aussi. Vous allez avoir les Contemplations. Enfin ! direz-vous. J’aime mieux que vous disiez enfin que : déjà ! — Nous vous désirons, nous vous espérons, nous vous aimons.

V.

Comment va Mme de Girardin ?[5]


À Hetzel.


Marine-Terrace, 31 mai [1855].

Il faut frapper un grand coup et je prends mon parti. Comme Napoléon (Ier), je fais donner ma réserve. Je vide mes légions sur le champ de bataille. Ce que je gardais à part moi, je le donne, pour que les Contemplations

  1. Publiée en partie dans Actes et Paroles. Pendant l’exil. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale. — Collection Louis Barthou.
  2. Inédite.
  3. Paul Meurice avait demandé qu’une poésie des Contemplations fût dédiée à son frère, l’orfèvre célèbre. Froment Meurice.
  4. Émile Allix, tout jeune, connut Victor Hugo et sa famille à Jersey ; il se fit recevoir médecin et ne cessa de prouver son dévouement à Madame Victor Hugo qu’il soigna jusqu’à sa mort.
  5. Bibliothèque Nationale.