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À Auguste Vacquerie[1].


[27 mars 1859].

Merci, cher Auguste, de votre excellente lettre. Vous m’écrivez, et Meurice aussi, tout ce que je pense ; nous penchons donc tous les trois du même côté. Ce que vous me dites de la nécessité que chaque série soit comme un abrégé du livre entier et embrasse autant le présent que le passé, est tout à fait mon avis, et la veille de l’arrivée de votre lettre, je disais en famille presque dans les mêmes mots tout ce que vous m’écrivez. Seulement l’avantage de la division en séries sera de me permettre l’ajournement de ce qui serait trop révolutionnaire pour être publié à Paris en ce moment. J’hésite entre :

La Légende de l’Homme
ou
La Légende des Siècles.

Les deux titres sont beaux. Si Hetzel y tient absolument, on pourrait intituler la première série : les petites épopées ; la grandeur du titre général ôterait tout inconvénient. Qu’en dites-vous ? Qu’en dirait Paul Meurice ? Je vais bientôt lui écrire. En attendant, soyez assez bon pour lui lire ce petit mot. À quand Souvent Homme varie ? Il me semble que nous entendrons les bravos d’ici. Nos oreilles sont tendues vers Paris.

Voulez-vous faire remettre ces deux lettres : Vitet et Lucas. — Merci. — Pardon.

À vous.
V[2].


À Ludovic Vitet[3].


Hauteville-House, 27 mars 1859.
Mon honorable et cher confrère,

Permettez qu’au nom des absents je vous remercie de la manière délicate

  1. Inédite.
  2. Bibliothèque Nationale.
  3. Inédite.