Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome II.djvu/366

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qui restent chantent Partant pour la Syrie. La Hollande, à tous les points de vue, est immensément au-dessous de la Belgique. Mais les Rembrandt qui sont à La Haye et à Amsterdam méritent, à eux tout seuls, qu’on fasse le voyage. Je t’écris ceci dans une halte ; les itinéraires sont très brouillés dans ce pays de canaux. Peut-être vais-je m’embarquer pour Guernesey dans le plus prochain port, peut-être repasserai-je par la Belgique. Dans ce cas, j’irais vous voir tous un moment à Bruxelles ; êtes-vous toujours 16, rue de Louvain ? J’y adresse ce mot à tout hasard. J’espère que ta mère va toujours de mieux en mieux, et que ta sœur et toi vous vous portez splendidement, comme c’est votre devoir. Voilà vingt-cinq jours que nous nous sommes quittés, j’ai soif de vous embrasser tous. Quelle joie quand nous nous reverrons tous à Guernesey ! Paradis méconnu, le mot est de toi. As-tu fini ton travail ? Parions que tu as fait un charmant livre. À bientôt, mes chers êtres bien-aimés. Mon Charles, je t’aime bien.

J’ai vu dans les journaux que j’étais en Hollande. Tu as dû le savoir de ton côté[1].


À MM. Lacroix et Verboeckhoven[2].


5 septembre 1861.
Messieurs,

J’écris aujourd’hui même à mon fils, et je le charge de vous donner tous les éclaircissements que vous voulez bien désirer, voulant répondre de la façon la plus précise à votre ouverture honorable et franche. Mon fils vous communiquera ma lettre et pourra la compléter de vive voix. J’ai omis de dire que le droit de traduction ne pourrait être concédé par moi que pour un temps limité, double pourtant, de la durée d’exploitation du texte français.

Dans le cas où il vous conviendrait de donner suite à cette affaire sur les bases indiquées, les points secondaires pourraient être utilement débattus entre mon fils et vous, sauf à en référer à moi-même pour les résolutions définitives des difficultés.

Recevez, messieurs, l’assurance de mes sentiments très distingués.

Victor Hugo[3].
  1. Bibliothèque Nationale. Revue Hebdomadaire, juin 1935.
  2. Inédite.
  3. Bibliothèque Nationale. Correspondance relative aux Misérables.