Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome II.djvu/428

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beaucoup ses chances en ne paraissant qu’en décembre. Les commandes d’étrennes se font, il doit le savoir et on le sait en librairie, dès le commencement de novembre. C’est donc à présent qu’il faudrait paraître ou au plus tard le 15 novembre. Envoyez-moi, par retour du courrier, dans une lettre sans marge, épreuve de mon portrait, du titre et des gravures retouchées par vous sur mes indications. Tout cela doit être plus que prêt ; priez M. Castel d’y joindre l’épreuve de ma lettre faisant préface et l’épreuve du titre imprimé et de la couverture. Vous m’enverrez le tout affranchi. Cela met bon à paraître dans huit jours ; il sera donc aisé de publier l’Album le 15 novembre. Répondez-moi, je vous prie, mon excellent et cher beau-frère, courrier par courrier. J’apprends avec grand plaisir que vous êtes content de vos affaires. Le succès est dû au talent. Recevez mon plus cordial serrement de main.

V.[1]


À Hector Malot[2].


Hauteville-House, 4 nov, 1862 (?)
Monsieur,

Vous venez d’être douloureusement frappé et la triste nouvelle m’arrive aujourd’hui seulement[3]. Vous savez comme je vous aime ; laissez-moi vous dire que votre deuil est le mien. Vous êtes une nature tendre, mais ferme. Il y a du devoir dans l’acceptation du deuil et la vie est faite de ces sombres épreuves-là. Vous continuerez donc vaillamment votre œuvre de penseur. Courage, noble esprit.

Je m’incline avec vous dans cette ombre où vous souffrez et je vous serre la main.

Victor Hugo[4].


À Claye.


5 novembre 1862.

M. Chenay m’avait parlé de quatre ou cinq dessins qu’il aurait fait graver pour mettre au texte projeté. J’en reçois aujourd’hui vingt-quatre. Or, puisqu’il n’y a plus de texte, il n’y a plus lieu même à publier ces quatre ou cinq petits culs-de-lampe que M. Chenay m’avait montrés. Ces vingt-quatre gra-

  1. Maurice Clouard. Notes sur les dessins de Victor Hugo.
  2. Inédite.
  3. Hector Malot avait perdu sa mère le 4 octobre 1862.
  4. Communiquée par Mme Lalande, petite-fille d’Hector Malot.