Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome II.djvu/45

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dépense payée jusqu’au 15 mai. En outre, les deux termes de janvier et d’avril que tu ferais peut-être bien de payer d’avance :

Dépense du 15 mars au 15 avril 460 — du 15 avril au 15 mai 460 Terme du 15 janvier 458 — du 15 avril 458 1 836

Il te restera sur les deux mille francs 164 francs que tu tiendras en réserve pour les éventualités ainsi que l’argent de Porcher[1]. (Il va sans dire que si Charles restait à Paris, je t’ajouterais par mois les 80 francs convenus).

Je récapitule :

Guyot a en caisse 3 626 55

Sur cette somme :

Remboursement à M. Wisch 1 000 00 Envoi à toi 2 000 00 Reste 626 55

Or, j’ai 400 francs à payer d’ici au 1er mai que je ferai prendre chez Guyot, sans compter ce qui surviendra. Tu vois que voilà la somme à peu près entière retirée.

Quant au mobilier, il faut s’en occuper. Consulter M. Bouclier. J’ai consulté M. Vanderlinden. Il dit qu’il faudrait faire mettre le bail (avec antidate) au nom d’un de mes fils majeur (Victor, en ce cas, car Charles a des dettes exigibles). Le propriétaire, surtout en payant deux termes d’avance, ne s’y refuserait pas.

Du reste, tout en prenant ses précautions, il ne faut pas s’effarer. On y regardera à deux fois avant de mettre le séquestre sur mes meubles, sur mes droits d’auteur et sur mon traitement de l’Institut. Cela me ferait moins de mal qu’à eux. Calme-toi donc, chère maman, en veillant toutefois.

À défaut du dessin, envoie-m’en la copie non signée. J’en ai besoin pour mon travail. Je n’ai plus que deux lignes, j’y mets mille tendresses pour vous tous.

Je suis plus populaire ici que je ne croyais. Hier, dans un banquet de

  1. Porcher faisait le commerce des billets d’auteurs.