Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome II.djvu/570

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À Monsieur Lozes-Préval.


H.-H., 18 octobre 1866.

J’ai été absent, et votre lettre me parvient seulement aujourd’hui. Vos vers sont un noble effort en faveur d’une noble cause qui est la cause même de l’humanité[1]. Je vous remercie de vouloir bien me dédier cette scène pathétique, et j’en autorise, monsieur, dans les termes que vous m’indiquez, la représentation, à cette seule condition que le théâtre donnera aux pauvres ma part d’auteur, fixée comme vous et le directeur du théâtre le jugerez convenable.

Croyez à mes sympathies et à mes vœux sincères pour que votre succès égale votre talent[2].


À Madame Victor Hugo[3].


H.-H., jeudi 25 [octobre 1866].

Je commence par t’embrasser sur les deux yeux — ça les guérira — pour la bonne nouvelle. Tu vas nous arriver. Bravo ! accours vite. Hauteville va se pavoiser. — Le ravitaillement de 4 ou 5 mille francs annoncé par Meurice pour octobre n’est pas venu. Je compte qu’il viendra en novembre sans quoi je serais fort embarrassé, et il faudrait aviser.

En attendant, je gratte le fond de mon tiroir et je t’envoie en une traite à ton ordre sur Mallet frères : 900

Sur lesquels le reliquat dû : 109

Redû à Adèle pour octobre : 100

209 francs.

Ces 209 francs défalqués des 900 francs il reste des 900 francs 691 francs sur lesquels tu prélèveras l’argent nécessaire pour ton voyage (le plus court possible), et tu remettras le surplus en compte pour la dépense de la maison

  1. M. Lozes-Préval avait fait un monologue en vers sur le Dernier jour d’un condamné.
  2. Communiquée par les héritières de Paul Meurice.
  3. Inédite.