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avec votre bon et cordial sourire, mon vieux feuilleton sur votre œuvre toujours jeune. Votre Mario me fait penser à mon Georges. Il eût été ravissant, lui aussi, il l’était déjà. Cher Meurice, quand vous verrai-je ? Bientôt, j’y compte. Mon esprit est avec le vôtre. Je travaille. J’espère pour juillet le retour de la douce petite âme. Soyez heureux.

V.Bibliothèque Nationale.


À XXX.


Hauteville-House, 17 mai 1868.
Monsieur,

Mon chien s’appelle Sénat.

Il a un collier sur lequel, pour le cas où il se perdrait, j’ai fait graver ces deux vers :

Je voudrais que chez moi quelqu’un me ramenât.
Mon état, chien ; mon maître, Hugo ; mon nom, Sénat.

Il est beau, mais gras.

Je crois ces détails séditieux difficiles à publier.

Cordial remerciement pour votre gracieuse lettre.

Victor Hugo[1].


À François-Victor[2].


H.-H., 22 mai.

Je ne m’explique pas le silence de Paris. J’ai écrit à ta mère et à Charles en réponse à une lettre d’eux du 3 mai. Quinze jours se sont passés. Point de réponse à ma réponse, laquelle pourtant en voulait une. Il me semble qu’Alice s’attarde à Paris, et qu’elle devrait, dans sa situation, ne pas trop ajourner le voyage (six ou sept heures de chemin de fer !). — Voici, mon Victor, un bon à ton ordre de 250 fr. en compte. — Je suis très content que les bons rapports soient renoués avec M. G. Frédérix. Ce que tu lui as dit pour les acteurs est très juste. Le fusil Morisseaux a ici grand succès. Je travaille. Et toi, où en es-tu de ton livre l’Académie nécessaire et nuisible. Ce n’est pas le titre, mais c’est l’idée. Je te serre dans mes bras, mon enfant bien-aimé[3].

  1. Collection A. Godoy.
  2. Inédite.
  3. Bibliothèque Nationale.