Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome III.djvu/42

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J’aurais bien voulu ne vous parler que de vous, mais votre douce amitié me force à vous parler de moi. Je conserve quelque doute quant à la bonne volonté de là-bas. Mais je me repose de tout sur vous. Pour tout prévoir, on ferait le traité Ruy Blas que vous indiquez avec cette clause : « — Dans le cas où, pour des motifs quelconques, le présent traité n’aurait pas reçu d’exécution neuf mois après la date des signatures, il serait nul de plein droit. — » De cette façon le théâtre aurait son traité et moi ma garantie. Tout serait sauvegardé. Je pense que vous approuverez.

Et encore bravo ! et encore merci !

Quant à M. A. Morel, j’autorise bien volontiers le titre des Travailleurs de la mer. Seulement ne croira-t-on pas que les vers sont de moi ? Il faudrait, pour l’auteur des vers comme pour moi, trouver moyen d’empêcher ce mistake. Vous avez très bien fait, et Lecanu a très bien conseillé de retrancher les phrases signalées par moi-même[1].


Au même[2].


H.-H., 7 mai.

Voulez-vous vous charger de transmettre cette réponse. La lettre que j’ai reçue est le miroir charmant d’une charmante âme.

Je vous écris ce petit mot in haste.

Dans La liberté que vous m’avez envoyée, j’ai lu ces belles lignes sur moi et je vous ai reconnu, mon doux protecteur. Votre style, si ravissant dans La Vie nouvelle, a une pureté de cristal et une condensation de diamant. C’est de la profondeur transparente.

Tuus.
V.

Mme d’A. vous présentera un bon de 300 fr. Voudrez-vous bien les lui remettre pour moi[3].


À Auguste Vacquerie[4].


H.-H., 7 mai mardi.

Je reçois votre lettre qui a les vertus d’un cordial. Il me semble que tout est bien, vu à travers votre grand esprit.

  1. Bibliothèque Nationale.
  2. Inédite.
  3. Bibliothèque Nationale.
  4. Inédite.