Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome III.djvu/70

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

fasse ? Il y a des gens pour croire les petites choses fausses, comme il y a des gens pour nier les grandes choses vraies.

Croyons en Dieu, mon cher poëte, car c’est croire à la lumière ; croyons à l’âme, car c’est croire à la liberté.

Je vous remercie de votre éloquente et noble page sur Hernani.

Et je vous serre la main.

Victor Hugo[1].


À Alexandre Dumas.
Hauteville-House, 15 juillet 1867.

Merci, mon cher Dumas, de votre mot doux et bon.

Le jour où vous applaudissiez fraternellement Hernani, j’écrivais pour Maximilien, ce qui était aussi de la fraternité, Homo erat ; aimons-nous.

Cher compagnon de lutte, grand et glorieux combattant, je vous serre dans mes bras.

Victor Hugo[2].


À Madame Victor Hugo[3].
H. -H., dim. 18 juillet.

Chère bien aimée, je t’écris un mot en hâte. Je prie notre cher Meurice de te remettre les 500 fr. que tu désires encore. (Il aura remis ce mois-ci tant à Charles qu’à toi 2 500 fr.) — J’écris aujourd’hui à Charles et à Victor à Bruxelles. Je vais lier l’artère de mon livre, c’est-à-dire finir le chapitre que j’écris (c’est l’affaire de quelques jours) puis je partirai. Je serai à Bruxelles presque en même temps que toi. Je remercie notre excellent et cher docteur Allix des bonnes nouvelles qu’il me donne de ta santé. Tout est bien ici. Quel bonheur j’aurai à te serrer dans mes bras.

V.

Tu as raison, il est très important de ne laisser aucune dette à Paris. À Bruxelles, nous aurons à parler économie. Tu m’aideras. Je compte sur toi[4].

  1. La Libre Conscience, 20 juillet 1867. Victor Hugo, en marge de ce journal, a corrigé cette lettre. — Bibliothèque Nationale.
  2. Bibliothèque Nationale.
  3. Inédite.
  4. Bibliothèque Nationale.