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ODES ET BALLADES.

Puisque ton étendard dort près de ton foyer,
Et que, sous l’humble abri de quelques vieux portiques,
Le coursier, qui m’emporte aux luttes poétiques,
Laisse rouiller ton char guerrier ;

Lègue à mon luth obscur l’éclat de ton épée ;
Et du moins qu’à ma voix, de ta vie occupée,
Ce beau souvenir prête un charme solennel.
Je dirai tes combats aux muses attentives,
Comme un enfant joyeux, parmi ses sœurs craintives,
Traîne, débile et fier, le glaive paternel.


Août 1823.