Et toi, dont j’aperçois les superbes remparts,
Toi dont les monuments étonnent mes regards,
Salut ! grande Marseille, honneur de ma patrie,
Ville du dieu des arts en tout temps si chérie[1],
Salut ! daigne écouter un poëte naissant.
Daigne entendre ces vers, ils te plairont peut-être,
Ton aspect m’inspira, ton aspect les fit naître.
Mais que dis-je, insensé ! quel effort impuissant !
Où m’entraîne l’élan d’une indiscrète audace !
Qu’un autre, plus instruit des routes du Parnasse,
Te célèbre, ô Marseille, et soit digne de toi :
La ville et ses grandeurs ont trop d’éclat pour moi.
Je rentre dans les bois, au fond des solitudes,
Où, libre de soucis, exempt d’inquiétudes.
Je retrouve, oubliant le monde et son vain bruit.
Dans le sein d’Apollon un bonheur qui nous luit.
- ↑ Ou plutôt :
Berceau des arts, séjour de l’active industrie.