Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome I.djvu/521

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A tes banquets n’ose s’asseoir !
Que jamais la misère avide
N’imprime son ongle livide
Sur les bords de ton manteau noir !

Puisses-tu parfois, camarade,
Unir Bacchus à ta naïade,
Et ne point te borner toujours
A ce mets, fameux dans l’histoire
Dont Curius faisait sa gloire.
Dont Esaü fit ses amours !

Qu’à travers ta vitre brisée
Jamais une bise aiguisée
Ne t’apporte les dons du Nord !
Et que l’hiver, durant ta veille,
Jamais ton souffle en vain n’éveille
La cendre de ton foyer mort !

Que ton front, si Notus murmure,
Ait toujours la soyeuse armure
Du castor, citoyen des eaux !
Et que jamais tes vieux cothurnes,
Durant les tempêtes nocturnes,
Ne boivent l’onde des ruisseaux !

Ce 18 janvier.


II. VARIANTES ET VERS INÉDITS[1]
LIVRE PREMIER.
I. LE POËTE DANS LES RÉVOLUTIONS. (Odes et Poésies diverses. — 1822.)

nuage,
Page 40. Mais pour l’aiglon, fils des orages,
orages
Ce n’est qu a travers les nuages
monte au palais du Soleil.
Qu’il prend son vol vers le soleil !

  1. Pour les poésies dont nous ne possédions pas les manuscrits originaux, nous avons relevé les variantes dans les premières éditions comparées aux éditions successives et dans le Conservateur littéraire. Nous indiquons la source des variantes entre parenthèses, après chaque titre.