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RELIQUAT
DES
CHANSONS DES RUES ET DES BOIS.




Douze poésies inédites forment le Reliquat des Chansons des Rues et des Bois ; nous avons dû y ajouter des vers publiés déjà dans les recueils posthumes.

En 1886, Paul Meurice commença la publication des Œuvres posthumes et choisit, dans l’Océan inédit de vers et de prose qui lui fut remis, les poésies ou les chapitres qui lui semblaient le mieux s’adapter aux titres tracés par Victor Hugo sur des feuilles volantes. Paul Meurice lisait bien parfois au coin d’une page : Pour les Chansons des Rues et des Bois, ou : Pour les Misérables, ou telle autre indication, mais ces œuvres avaient paru du vivant de Victor Hugo ; pouvait-on, devait-on laisser inédits les chapitres et les poésies mis de côté par lui au moment de la publication ? Évidemment non. Et on les inséra dans les volumes posthumes.

Vers la fin de 1901, Paul Meurice conçut le plan de l’édition de l’Imprimerie nationale, où tous les inédits devaient accompagner l’œuvre publiée ; Gustave Simon, quand il lui succéda en 1906, reprit dans les volumes posthumes ce qui se rapportait à une œuvre déterminée. C’est ainsi qu’un chapitre publié dans l’édition originale de Choses vues sous le titre : Amours de prison, est revenu prendre sa place dans les Misérables.

Nous avons, pour ce Reliquat, procédé de même et suivi les indications données par Victor Hugo au coin de certains manuscrits.

Nous avons trouvé une copie complète des Chansons des Rues et des Bois, non pas telles qu’elles ont été publiées, mais telles que Victor Hugo les avait classées avant de les livrer à l’impression. Cette copie, faite par Victoire Etasse, une pauvre femme que le poète secourait, abonde en fautes d’orthographe, en omissions, en faux vers. Déjà pour les Misérables, l’éditeur Lacroix s’était plaint à plusieurs reprises de l’incorrection du texte envoyé. Victor Hugo avait répondu le 29 avril 1862 :

« C’est une copie faite par une paysanne chargée d’enfants et sans pain, plutôt une bonne action qu’une bonne copie. »

Telle qu’elle est, la copie des Chansons des Rues et des Bois nous a aidé à constituer le Reliquat. On n’y trouve pas de divisions, pas d’indications de livres ; nous y