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JE VIS ALDEBARAN DANS LES CIEUX…


Et le carrosse d’or du sacre triomphal
Dans l’ombre accompagné par l’invisible roue
D’un tombereau hideux que le pavé secoue ;
Elle fait, sur ce globe où pleure Adam banni,
La même fonction que toi dans l’infini ;
Et quoique, fixe et calme au fond du ciel immense,
Tu ramènes au but la comète en démence
Et remettes l’étoile errante en son chemin,
Tu n’es pas lumineux plus que l’esprit humain
Qui montre Dieu, l’enfer, les bonheurs, les désastres,
Ô phare à feux tournants de l’océan des astres !


H.-H. — 5 juin.