Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome XIII.djvu/18

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Si, dans mon cercle étroit, j'ai, par une parole,
Par quelque fantaisie inattendue et folle,
 
Fait naître autour de moi, le soir au coin du feu,
Ce rire des enfants qui fait sourire Dieu.

Ainsi tu m'as connu. Je suis toujours le même.
Aujourd'hui seulement, attristant ceux que j'aime,
Le deuil monte parfois à mon front douloureux,
Je reste moins longtemps au milieu des heureux,
Et dans mes yeux, souvent fixés hors de ce monde,
Le sourire est plus pâle et l'ombre est plus profonde.

11 octobre 1846.


II Admire, enfant!