Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome XIII.djvu/203

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I LA BLANCHE AMINTE

— Çà, dit-il, que t’en semble
Écoute, Écho, faisons une chanson ensemble.

Sitôt qu’Aminte fut venue
Nue,
Devant le dey qui lui semblait
Laid,

Plus blanche qu’un bloc de Carrare
Rare,
Elle défit ses cheveux blonds,
Longs.

Alors, ô tête de l’eunuque,
Nuque
Du Bostangi, tu te courbas
Bas.

Le bassa, dont l’amour enflamme
L’âme,
À ses pieds laissa son mouchoir
Choir,

En disant : — Ne sois pas rebelle,
Belle,
Tes pieds blancs et tes blonds cheveux