Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome XIV.djvu/146

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s fronts.

Quand ils proclamaient Dieu seul Dieu, sans évangile
Ni Koran,
Et quand ils maniaient cette chose fragile,
Un tyran.
Leurs sabres ont chassé, secouant leur dragonne,
De Valmy,
De Fleurus, et des bois sinistres de l’Argonne,
L’ennemi !:
Devant cès preux, semant les progrès, les désastres,
Et le bruit,
Les rois disparaissaient comme des fuites d’astres
Dans la nuit.

Moi ; je suis un prôscrit.. J’assiste aux mers farouches,
Aux combats
De l’ombre et de l’écume, où d’invisibles bouches
Parlent bas,

Et, tout en écoutant passer ce cri : Justice !
Dans les vents,
Je songe à la grandeur des morts qui rapetisse
Les vivants.
Il mai.

== LIV DÉPART