Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome XIV.djvu/165

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II

Cette cité veille
Du haut de ses forts,
Au dedans vermeille,
Sinistre au dehors.
Ses maîtres jouissent,
Brigands potentats :
Fiers, ils s’éblouissent
De leurs attentats.
Fêtes décevantes !
Heureux et hideux 1.
Des lyres servantes
Rôdent autour d’eux.

Ces apothéoses.
Cachent des remords.
C’est un tas de roses
Sur un tas de morts.
Ils ont pour trophée.
Un glaive félon.
La tombe étouffée
Est sous leur talon.
Clameurs jusqu’aux nues,
Faux dieux évoqués ;
Les femmes sont nues,
Les cœurs sont masqu