Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Roman, tome I.djvu/129

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Musdœmon rougit, pâlit, et cacha les altérations de son visage en s’inclinant de nouveau.

— Allez, dit le comte lui présentant sa main à baiser, allez, seigneur secrétaire intime, rédiger votre placeat. Il trouvera peut-être le roi dans un moment de bonne humeur.

— Que sa majesté l’accorde ou non, je suis confus et fier des bontés de votre grâce.

— Dépêchez-vous, mon cher, car je suis pressé de partir. Il faut tâcher encore d’avoir des renseignements précis sur ce Han.

Musdœmon, après une troisième révérence, entr’ouvrit la porte.

— Ah ! dit le comte, j’oubliais… En votre qualité nouvelle de secrétaire intime, vous écrirez à la chancellerie pour qu’on envoie sa destitution à ce syndic de Lœvig, qui compromet son rang dans le canton par une foule de bassesses envers les étrangers qu’il ne connaît pas.