Le jour où une femme qui passe devant vous dégage de la lumière en marchant, vous êtes perdu, vous aimez. Vous n’avez plus qu’une chose à faire, penser à elle si fixement qu’elle soit contrainte de penser à vous.
Ce que l’amour commence ne peut être achevé que par Dieu.
L’amour vrai se désole et s’enchante pour un gant perdu ou pour un mouchoir trouvé, et il a besoin de l’éternité pour son dévouement et ses espérances. Il se compose à la fois de l’infiniment grand et de l’infiniment petit.
Si vous êtes pierre, soyez aimant ; si vous êtes plante, soyez sensitive ; si vous êtes homme, soyez amour.
Rien ne suffit à l’amour. On a le bonheur, on veut le paradis ; on a le paradis, on veut le ciel.
Ô vous qui vous aimez, tout cela est dans l’amour. Sachez l’y trouver. L’amour a autant que le ciel, la contemplation, et de plus que le ciel, la volupté.
— Vient-elle encore au Luxembourg ? — Non, monsieur. — C’est dans cette église qu’elle entend la messe, n’est-ce pas ? — Elle n’y vient plus. — Habite-t-elle toujours cette maison ? — Elle est déménagée. — Où est-elle allée demeurer ? — Elle ne l’a pas dit.
Quelle chose sombre de ne pas savoir l’adresse de son âme !
L’amour a des enfantillages, les autres passions ont des petitesses. Honte aux passions qui rendent l’homme petit ! Honneur à celle qui le fait enfant !
C’est une chose étrange, savez-vous cela ? Je suis dans la nuit. Il y a un être qui en s’en allant a emporté le ciel.
Oh ! être couchés côte à côte dans le même tombeau la main dans la main, et de temps en temps, dans les ténèbres, nous caresser doucement un doigt, cela suffirait à mon éternité.