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Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Roman, tome VI.djvu/334

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LE MANUSCRIT DES MISÉRABLES.

l’âme de Jean Valjean, Victor Hugo veut établir une ligne de démarcation entre ses idées et celles de son héros, et il indique cet alinéa dans le chapitre Clôture :


Ici toute théorie personnelle est réservée ; nous ne sommes que narrateur ; c’est au point de vue de Jean Valjean que nous nous plaçons, et nous traduisons ses impressions.


Au premier chapitre du livre Patron-Minette, après avoir nidiqué cette petite intercalation :


Les voleurs sont pleins d’une ombre capable de flamboiement,


Victor Hugo s’aperçoit que sa phrase complémentaire : « Toute lave commence par être nuit » a été défigurée ainsi par les compositeurs :


Toute cave commence par être nuit.


Dans le même livre, donnant le portrait de Babet, l’épreuve lui montre cette profession bizarre attribuée au bandit :


Il avait été prêtre chez Bobèche et paillasse chez Bobino.


Cette ligne indique le mécontentement :


Peu de fautes, mais graves.


Une deuxième épreuve est demandée pour rétablir le mot pitre.


Dans l’exposé de la situation politique en 1830 placé en tête de la quatrième partie, deux détails avaient étonné Lacroix. Il avait fait suivre d’un point d’interrogation la phrase reprochant à Louis-Philippe les fautes de son règne et il avait souligné la phrase expliquant la situation dans laquelle il fallait user Lafayette à défendre Polignac.

Victor Hugo s’étonne de l’étonnement de Lacroix :


Je ne m’explique pas votre ? en face du mot Blaye ; dites-moi, je vous prie, votre pensée.

De même que votre —— sous :

défendre Polignac. Si Lafayette, en décembre 1830, n’avait pas, rue de Tournon, le prince de Craon et moi lui donnant le bras, harangué le peuple prêt à forcer le Luxembourg, Polignac eût été tué par la colère publique sur son banc d’accusé. — N’est-ce pas là le défendre ?


Plus loin, au livre VI, Lacroix avait accusé l’auteur d’anachronisme ; de plus, un mot, bizarre, se répétait dans deux chapitres très différents :


Livre VI (le Petit Gavroche), ch. ii, après keksekçà ?

Dans la phrase qui suit, remplacer le mot Ogibbewas par le mot Batocudos.

(Il faut, bien entendu, laisser le mot Ogibbewas dans le chapitre du père Gillenormand. Vous croyez, par erreur, que ce mot est postérieur à 1840. Vancouver parle des Ogibbewas.)