Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome I.djvu/252

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LADY FRANCIS.
Mais, si je vous ai fait du mal sans le savoir,

Je veux le réparer.

LORD ROCHESTER, mettant la main sur son cœur.
Ah !

LADY FRANCIS.
C’est même un devoir.

LORD ROCHESTER.
Qu’entends-je ? À mes désirs seriez-vous exorable ?
Vous me comblez de joie, ô princesse adorable !
Il cherche à presser la main de Francis qui recule.

LADY FRANCIS.
Je ne suis point princesse... On n’adore que Dieu... —
Vous m’effrayez !
Elle veut se retirer.

LORD ROCHESTER, la retenant par la robe.
Francis, ne me dis pas adieu !

LADY FRANCIS.
Il me tutoie !
S’approchant de Rochester d’un air de compassion.
A-t-il la tête un peu malade ?

LORD ROCHESTER.
Non, mais le cœur.
LADY FRANCIS.
Pauvre homme !

LORD ROCHESTER, à part.
Essayons l’escalade.
Elle a l’air de me plaindre, et l’amour n’est pas loin.
Haut.
Ha ! rendez-moi la vie !