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Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome I.djvu/360

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GIRAFF.
D’autant plus justement la comparaison tombe,

Que Noll sur quelque croix, devant quelque portail
Va le faire clouer comme un épouvantail.

TRICK.
Cromwell des cavaliers punit donc la jactance !

Il a plus d’une corde, amis, à sa potence.

GRAMADOCH.
Et pourtant, quoiqu’il porte un monde sur son cou,

De ceux dont nous parlons Cromwell est le plus fou.

Il veut être encor roi : la mort est à sa porte.
Ces paroles fixent l’attention des fous ; ils se rapprochent vivement
de Gramadoch.

GIRAFF, à Gramadoch.
Quoi donc ?
GRAMADOCH.
Vous verrez.

TRICK, à Gramadoch.
Mais dis…

GRAMADOCH.
Plus tard.

ELESPURU, à Gramadoch.
Que t’importe ?

GRAMADOCH, secouant la tête.
Le mystère est un œuf, — écoutez, s’il vous plaît, —

Qu’il ne faut pas casser si l’on veut un poulet.
Attendez. — Ce Cromwell, à qui tout est propice.
S’il fait ce dernier pas, se jette au précipice.
La mort l’attend. — Soyez à son couronnement,
Vous verrez ! vous rirez ! Cromwell est sûrement
Bien plus fou que ces nains qu’il écrase au passage.
D’autant plus fou cent fois qu’il se croit le plus sage.