Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome I.djvu/93

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
CARR.

Jamais ! ni soif, ni faim !

Car je mange la cendre, ami, comme du pain.


LORD ROCHESTER, à part.

Il peut bien manger seul, si c’est ainsi qu’il dîne.
N’importe !

Haut.

Hôte ! garçon !

Un garçon de taverne paraît.

Un broc de muscadine,

Du vin, de l’hypocras !

Le garçon garnit une table de brocs et y pose deux gobelets d’étain. Carr et Rochester y prennent place. Carr se verse à boire le premier et en offre au cavalier, qui continue.

Vous demandiez, — merci ! —

Quel texte tout à l’heure on discutait ici.
Monsieur, c’est un quatrain...


CARR.
Un quatrain ?


LORD ROCHESTER.

Oui, sans doute.


CARR.

Quatrain ! qu’est cela ?


LORD ROCHESTER.
C’est... comme un psaume.


CARR.
Ah ! j’écoute.


LORD ROCHESTER.

Vous me direz, monsieur, ce que vous en pensez.
« — Belle Egérie!... » Ah ! — celle à qui sont adressés
Ces vers a nom Francis ; mais ce nom trop vulgaire
Au bout d’un vers galant ne résonnerait guère.
Il fallait le changer ; j’ai longtemps balancé
Entre Griselidis et Parthénolicé.