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ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE

1849-1851
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NOTE 1

PILLAGE DES IMPRIMERIES


Aux journées de juin 1848, Victor Hugo, après avoir contribué à la victoire, était venu au secours des vaincus. Après le 13 juin 1849, il accepta le même devoir. La majorité était enivrée par la colère, et voulait fermer les yeux sur les violences de son triomphe, notamment sur les imprimeries saccagées et pillées. Victor Hugo monta le 15 juin à la tribune. L’incident fut bref, mais significatif. Le voici tel qu’il est au Moniteur.


Permanence. — Séance du 15 juin 1849.


INTERPELLATION

La parole est à M. Victor Hugo.

M. Victor Hugo. — Messieurs, je demande à l’assemblée la permission d’adresser une question à MM. les membres du cabinet.

Cette assemblée, dans sa modération et dans sa sagesse, voudra certainement que tous les actes de désordre soient réprimés, de quelque part qu’ils viennent. S’il faut en croire les détails publiés, des actes de violence regrettables auraient été commis dans diverses imprimeries. Ces actes constitueraient de véritables attentats contre la légalité, la liberté et la propriété.

Je demande à M. le ministre de la justice, ou, en son absence, à MM. les membres du cabinet présents, si des poursuites ont été ordonnées, si des informations sont commencées. (Très bien ! très bien !)