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II

POUR LA GUERRE DANS LE PRÉSENT

ET POUR LA PAIX DANS L’AVENIR
ASSEMBLÉE NATIONALE
séance du 1er mars 1871
Présidence de M. Jules Grévy

m. le président. — La parole est à M. Victor Hugo. (Mouvement d’attention.)

m. victor hugo. — L’empire a commis deux parricides, le meurtre de la république, en 1851, le meurtre de la France, en 1871. Pendant-dix-neuf ans, nous avons subi – pas en silence – l’éloge officiel et public de l’affreux régime tombé ; mais, au milieu des douleurs de cette discussion poignante, une stupeur nous était réservée, c’était d’entendre ici, dans cette assemblée, bégayer la défense de l’empire, devant le corps agonisant de la France, assassinée. (Mouvement.)

Je ne prolongerai pas cet incident, qui est clos, et je me borne à constater l’unanimité de l’Assemblée…

Quelques voix. — Moins cinq !