Page:Hugo - L'Art d'être grand-père, 1877.djvu/264

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Elle redoutera pour elle une gelée,
Le vent, tout, rien. O fleur fragile du pêcher !
Et, quand le doux petit ange pourra marcher,
Elle le mènera jouer aux Tuileries ;
Beaucoup d’enfants courront sous les branches fleuries,
Mêlant l’avril de l’homme au grand avril de Dieu ;
D’autres femmes, gaîment, sous le même ciel bleu,
Seront là comme Jeanne, heureuses, réjouies
Par cette éclosion d’âmes épanouies ;
Et, sur cette jeunesse inclinant leur beau front,
Toutes ces mères, sœurs devant Dieu, souriront
Dans l’éblouissement de ces roses sans nombre.

Moi je ne serai plus qu’un œil profond dans l’ombre.

IX.