Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 3.djvu/220

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de sergent en droit sur sa perruque. Tous deux avaient la robe noire, l’un de juge, l’autre de médecin. Ces deux sortes d’hommes portent le deuil des morts qu’ils font.

Derrière le shériff, au rebord de la marche que faisait la pierre plate, se tenait accroupi avec une écritoire près de lui sur la dalle, un dossier de carton sur ses genoux, et une feuille de parchemin sur le dossier, un greffier en perruque ronde, la plume à la main, dans l’attitude d’un homme prêt à écrire.

Ce greffier était de l’espèce dite greffier garde-sacs ; ce qu’indiquait une sacoche qui était devant lui à ses pieds. Ces sacoches, jadis employées dans les procès, étaient qualifiées « sacs de justice ».

À l’un des piliers était adossé, croisant les bras, un homme tout vêtu de cuir. C’était un valet de bourreau.

Ces hommes semblaient enchantés dans leur posture funèbre autour de l’homme enchaîné. Pas un ne remuait ni ne parlait.