Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 3.djvu/246

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Gwynplaine ne comprit pas.

Il regarda derrière lui pour voir à qui l’on parlait,

Le son trop aigu n’est plus perceptible à l’oreille ; l’émotion trop aiguë n’est plus perceptible à l’intelligence. Il y a une limite pour comprendre comme pour entendre.

Le wapentake et le justicier-quorum s’approchèrent de Gwynplaine et le prirent sous le bras, et il sentit qu’on l’asseyait dans le fauteuil d’où le shériff s’était levé.

Il se laissa faire, sans s’expliquer comment cela se pouvait.

Quand Gwynplaine fut assis, le justicier-quorum et le wapentake reculèrent de quelques pas et se tinrent droits et immobiles en arrière du fauteuil.

Alors le shériff posa son bouquet de roses sur la dalle, mit des lunettes que lui présenta le greffier, tira de dessous les dossiers qui encombraient la table une feuille de parchemin tachée, jaunie, verdie, rongée et cassée par places, qui