Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 3.djvu/259

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gothe, livre sept, titre trois, paragraphe Usurpaverit ; et Loi salique, titre quarante et un, paragraphe deux ; et Loi des Frisons, titre vingt et un, De Plagio. Et Alexandre Nequam dit :

Qui pueros vendis, plagiarius est tibi nomen[1].

Le shériff posa le parchemin sur la table, ôta ses lunettes, ressaisit le bouquet, et dit :

— Fin de la peine forte et dure. Hardquanonne, remerciez sa majesté.

D’un signe, le justicier-quorum mit en mouvement l’homme habillé de cuir.

Cet homme, qui était un valet de bourreau, « groom du gibet », disent les vieilles chartes, alla au patient, lui ôta l’une après l’autre les pierres qu’il avait sur le ventre, enleva la plaque de fer qui laissa voir les côtes déformées du misérable, puis lui défit des poignets et des chevilles les quatre carcans qui le liaient aux piliers.

Le patient, déchargé des pierres et délivré

  1. Toi qui vends des enfants, ton nom est plagiaire.