Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 3.djvu/78

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

empoisonner avec de l’orpiment. La bible le nie.

— La bible le nie, soupira Ursus, mais l’arsenic l’affirme.

Le personnage en qui Ursus voyait Éaque, qui était le préposé à la médecine et qui n’avait pas encore parlé, intervint, et, les yeux superbement fermés à demi, appuya Ursus de très haut. Il dit :

— La réponse n’est pas inepte.

Ursus remercia de son sourire le plus avili.

Minos fit une moue affreuse.

— Je continue, reprit Minos. Répondez. Vous avez dit qu’il était faux que le basilic soit roi des serpents sous le nom de Cocatrix.

— Très révérend, dit Ursus, j’ai si peu voulu nuire au basilic que j’ai dit qu’il était certain qu’il avait une tête d’homme.

— Soit, répliqua sévèrement Minos ! mais vous avez ajouté que Poerius en avait vu un qui avait une tête de faucon. Pourriez-vous le prouver ?

— Difficilement, dit Ursus.