Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 4.djvu/203

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des lords, on l’appelle au barreau (à la barre) pour recevoir correction et quelquefois on l’envoie à la Tour[1]. » Même distinction dans le vote. Dans la chambre des lords on vote un à un, en commençant par le dernier baron qu’on nomme « le puîné ». Chaque pair appelé répond content ou non content. Dans les communes on vote tous ensemble, par Oui ou Non, en troupeau. Les communes accusent, les pairs jugent. Les pairs, par dédain des chiffres, délèguent aux communes, qui en tireront parti, la surveillance de l’échiquier, ainsi nommé, selon les uns, du tapis de la table qui représentait un échiquier, et, selon les autres, des tiroirs de la vieille armoire où était, derrière une grille de fer, le trésor des rois d’Angleterre. De la fin du treizième siècle date le Registre annuel, « Year-book ». Dans la guerre des deux roses, on sent le poids des lords, tantôt du côté de John de Gaunt, duc

  1. Chamberlayne, État présent de l’Angleterre. Tome II, 2e partie, ch. iv, p. 64. 1688.