Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 4.djvu/221

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Ce double pouvoir était immémorial dans la chambre des lords. Nous venons de le dire, juges, les lords occupaient Westminster-Hall ; législateurs, ils avaient une autre salle.

Cette autre salle, proprement dite chambre des lords, était oblongue et étroite. Elle avait pour tout éclairage quatre fenêtres profondément entaillées dans le comble et recevant le jour par le toit, plus, au-dessus du dais royal, un œil-de-bœuf à six vitres, avec rideaux ; le soir, pas d’autre lumière que douze demi-candélabres appliqués sur la muraille. La salle du sénat de Venise était moins éclairée encore. Une certaine ombre plaît à ces hiboux de la toute-puissance.

Sur la salle ou s’assemblaient les lords s’arrondissait avec des plans polyédriques une haute voûte à caissons dorés. Les communes n’avaient qu’un plafond plat ; tout a un sens dans les constructions monarchiques. À une extrémité de la longue salle des lords était la porte ; à l’autre, en face, le trône. À quel-